De l’intérêt de lire la presse étrangère
Après avoir entendu dans les infos de huit heure (le lundi 31 mai) que la BCE aurait agit en faveur des banques françaises, j’ai voulu en savoir plus.
Mais voilà, entre temps le président allemand avait démissionné ce qui faisait la Une dans tous les journaux en ligne allemand.
Ce soir j’ai recommencé ma recherche. L’article en allemand du Spiegel est (ICI). Pour trouver un résumé en français, fallait déjà savoir que le sujet existe. (Evidemment le Figaro n’en
a pas parlé
). En fait la banque centrale allemande accuse la Banque Centrale Européenne d’avoir cédé à la pression
exercée par Nicolas Sarkozy et d’avoir acheté des titres grecques vendu par des banques françaises ! Rien que ça. Et les banques allemandes ont garanti l’état allemand de ne pas vendre leurs
titres grecques.
Je cite :
“D'après l'hebdomadaire, la Banque centrale européenne en aurait déjà acquis pour quelque 40 milliards d'euros, dont 25 milliards d'euros de titres grecs. Or, selon la Bundesbank, un soutien aux emprunts d'Etat d'Athènes ne se justifie plus, car le plan de soutien à la Grèce a été validé et les premières tranches du programme déboursées. La politique d'achat de la BCE ne ferait que soutenir artificiellement les cours et permettrait aux banques françaises, les plus exposées au risque grec, de se défaire de leurs titres. Les banques allemandes, en revanche, se sont engagées auprès de Berlin à conserver leurs obligations grecques jusqu'en mai 2013. Selon « Der Spiegel », d'aucuns à la Bundesbank verraient là un « complot » français, Jean-Claude Trichet, président de la BCE, ayant dû accepter sous la pression de Paris de jeter aux orties un des principes de la banque centrale : pas d'achat de dette souveraine des pays de la zone euro !” (lire ICI)
D’un côté les Banques jouent à la bourse, de l’autre elles facturent tous les mouvements que nous faisons sur nos comptes et nous affirment - sans rire - que la tenue des comptes des particuliers
leur coûterait de l’argent. Vous vous doutiez sûrement qu’il s’agit d’un mensonge de plus. Les frais bancaires français sont même plus élevés que ceux en Allemagne et au Royaume Uni (ICI)
Là aussi, il y a des titres différents. Bien sûr la presse allemande met en avant la baisse continue du chômage en Allemagne. Toutefois, il y a plus d’emplois à temps partielle actuellement (ICI
en allemand - et en français). Si
l’on écoute et lit les infos en France on a l’impression que c’est honteux de faire comme l’Allemagne, gagner de l’argent en exportant des marchandises. (C’est vrai, délocaliser les emplois c’est
mieux, comme ça il n’y a que les actionnaires qui gagnent de l’argent
)
Les infos françaises préfèrent mettre en avant le taux de chômage moyenne en Europe au-dessus de 10 % et en
augmentation, plus proche des chiffres français. Cela me rappelle les enfants qui soulignent toujours les copains de classes qui ont de plus mauvaises notes qu’eux. Et, qui d’ailleurs, n’ont
aucune responsabilité pour leurs notes, “c’est la faute de la mauvaise foi du prof” - en économie c’est la faute de la “crise”, “du comportement d’un autre pays”, des “spéculateurs” etc.