Voyage en train le jour de grève

Publié le par Oui-mais

J’avais pensé que les grèves se passent de préférence le jeudi - et mon billet de tgv était pour le mardi 12 octobre. ... Pas de chance, la grève était annoncé pour mardi et reconductible. C’est le mot “reconductible” qui m’a décidé de tenter ma chance. Il y avait juste un détail : je devais prendre un car pour me rendre à la gare d’Angoulême, mais il est extrêmement rare que les chauffeurs sur cette ligne privée font grève. Tout comme les enseignants du privé. Mais une connaissance m’avait raconté que dans son établissement scolaire privé, normalement personne faisait grève, sauf le jour de la précédente manifestation contre la réforme des retraites. Toutefois j’étais confiante - mais le car n’est pas venu. J’ai donc dû chercher un chauffeur et le temps qu’il se prépare, j’ai vérifié le trafic SNCF. Entre Angoulême et Toulouse il y avait - d’après le site - deux liaisons avec au moins un changement, voire deux. Un des trains partait, en principe au moment où j’ai consulté les horaires, mais il affichait 1:15 h de retard. Assez pour arriver tranquillement à la gare . A ma surprise le TGV est arrivé à l’heure prévu. Ce qui m’a encore plus étonné c’était la gare presque vide tout comme le train. Le contrôleur qui passait n’a pas contrôlé les billets mais demandé les destinations finales, puis donnait les horaires des correspondances.
J’ai eu de la chance : l’information sur le site internet était erroné, il y avait quand même un train direct de Bordeaux à Toulouse.
Comme à Angoulême, à Bordeaux il y avait assez peu de voyageurs. Tout les guichets étaient fermés et deux agents devant le panneau horaires renseignaient les gens. Personne c’est plaint.
Finalement je suis arrivée à destination légèrement avant l’heure habituelle.

On dirait qu’une grande majorité des gens approuve les grèves et manifestations pour les retraites. La raison est moins que les gens ne veulent rien changé. Mais plutôt l’attitude du gouvernement qui affiche un mépris absolu pour les citoyens. On décide une réforme des retraites et tout à coup elle est tellement urgente qu’aucune discussion sur les conditions est envisageable. (D’ailleurs pourquoi discuter si l’on a le savoir infuse?) A l’opposé il est urgent de prendre son temps dans le cas du bouclier fiscal. Le gouvernement se permet du luxe (cigares cubains, baignoire dans l’avions du président .... ), le peuple est prié de faire des économies. Il faut travailler plus et plus longtemps. Mais comment faire si les jeunes en-dessous de 25 ans ne sont pas embauchés (trop jeune, pas assez d’expérience, etc.) et les plus âgés à partir de 45 / 50 ans plus embauchés (trop vieux, trop chers, etc).
Le Figaro, pourtant bien à droite, ne peut pas nier l’évidence et écrit “Le nombre de plus de 50 ans inscrits au chômage a encore progressé de 1,3% en août, pour atteindre 716.500. Soit près d'un demandeur d'emploi sur cinq inscrit à Pôle emploi. En 19 mois, ce nombre a bondi de près de 30%, soit 10 points de plus que pour l'ensemble des chômeurs inscrits en catégorie ABC.” (source)
En plus à partir du 1er janvier 2012 même les chômeurs de 60 ans ou plus devront encore prouver qu’il font des recherches d’emploi. (qui les embauchera, vu que aujourd’hui ces personnes ont 58 ans et ne retrouvent pas d’emploi ?) On a l’impression que le gouvernement se moque de la population, fait de l’activisme sans jamais réfléchir. Si les gens sont de plus en plus au chômage à partir de 50 ans et ne pourront pas prendre la retraite à taux plein qu’à 67 ans, cela signifiera qu’ils se retrouveront au rmi/rsa avant de pouvoir prendre la retraite. C’est bien pour les caisses de retraites et mauvais pour les communes qui doivent financer le rsa. (Bien sûr les difficultés financières des communes seront la suite de leur “mauvaise gestion”, je le parie.)

Publié dans société

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