Suite du 19 mars

Publié le par Oui-mais

Pour revenir sur l'article du 19 mars. Une petite citation d'Antonio R. Damasio, neurologue célèbre, concernant le Prozc. Il écrit en 1994 :
"On a accordé beaucoup d'attention à un antidépresseur bien connu, le Prozac, qui agit en bloquant  la recapture de la sérotonine et probablement en accroissant sa disponibilité au niveau des synapses ; dans la presse à grand tirage, on a fait grand cas de la notion selon laquelle un taux insuffisant de sérotonine pourrait être correlé à une tendance à accomplir des actes violents. Mais ce n'est pas l'absence ou des quantités trop faibles de sérotonine qui, en elles-mêmes, 'provoquent' tel ou tel comportement. La sérotonine fait partie d'un mécanisme extrèmement complexe, impliquant le niveau moléculaires, celui des synapses, des circuits locaux et des systèmes, et dans lequel les facteurs socioculturels, passés et présents, interviennent puissamment. (...) la solution au problème de la violence sociale ne pourra pas provenir de la seule étude des facteurs sociaux, laissant de côté la question de leurs corrélats neurochimique ; elle ne pourra pas non plus être obtenue en incriminant seulement un corrélat neurochimique donné Il faudra prendre en considération à la fois les facteurs neurochimiques et sociaux." (L'erreur de Décartes, 1995, p.110)
Pourtant encore prèsque quinze ans plus tard, beaucoup de gens, y compris des médecins, sont convaincus qu'il suffira d'avaler quelques pelules "miracles" et on irait mieux.

Publié dans Archives 2007-2008

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